🤟 Phantom – Withdrawal 🤟

Withdrawal de Phantom.

Withdrawal de Phantom.

Ah, enfin du vrai black métal.

Ça change des bouzes que j’analyse d’habitude, mais en même temps Phantom ne boxe pas dans la même catégorie.

Cela dit, quand on parle de la musique de Phantom – qui est du black métal hein, pas du ‘Phantom métal‘, terme qui n’a absolument aucun sens – on est confronté à trois types d’analyses.

1. Ceux qui pigent pas, qui trouvent ça trop violent – i.e. l’abruti ‘Métalliquoi’ sur Youtube qui croit en plus que Phantom est satanique 😂. Qu’ils retournent écouter du Arch Enemy/In Flames.
2. Ceux qui ont compris que si Phantom est si bien coté dans les cercles initiés, c’est pour une raison, donc ils vénèrent tous, mais absolument tous les albums que le groupe ait jamais produit.
3. Ceux qui font preuve d’esprit critique et qui voient bien que si Phantom est capable du meilleur – Divine Necromancy, le chef-d’œuvre Eidolon, Nekros Nemesis – il est aussi capable du pire – tous les autres albums.

Bref, le 31 Octobre 2018, c’est-à-dire hier et surtout 5 ans jour pour jour après la sortie du susmentionné Divine Necromancy, le groupe Phantom nous sort Withdrawal.

C’est assez tôt pour faire le Jean-Classement mais honnêtement, vu la chiasse musicale à laquelle on a eu droit cette année, c’est clairement le meilleur album de métal de 2018.

Sans discussion.

Phantom est probablement le seul groupe (moderne) qui sache faire du blackened death métal véritable, c’est-à-dire une fusion convaincante entre le black et le death métal.

Les autres groupes qui prétendent jouer de ce style se contentent de faire du speed métal à la Sodom avec l’ajout de tremolos et de blast-beats – Belphegor, Archgoat. En gros ils copient simplement la technique – l’aspect le plus superficiel des deux genres – sans comprendre le fond ni de l’un ni de l’autre.

Withdrawal est particulier dans le sens où il tend vraiment vers le black métal, si bien que les influences de death sont très rares et limitées à quelques morceaux – le premier, Enthralled Within, essentiellement.

L’album est très varié, ce qui n’est pas toujours le cas avec Phantom. Certains morceaux sont plus agressifs, certains plus atmosphériques, certains très sinistres, d’autres assez étonnamment Malmsteen – une tendance incongrue mais qui prouve bien que Phantom s’essuie le zguègue sur les conventions du/des genre(s).

À moins que Varg Vikernes se démerde pour nous sortir un comeback d’ici deux mois, on est clairement face à l’album de l’année.

Withdrawal, 100% validé.

3 Réponses

  1. Du vrai black métal, bien crade et bien glauque. Rien à ajouter.

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    1. fuck la merde « mélodique » de watain, gorgoroth et dso, le peuple demande du lourd

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      1. Phantom est ultra-mélodique au contraire. Tu veux certainement dire ‘consonant’, et ça en effet le black métal raw l’est rarement. Mais la mélodicité n’a rien à voir avec le ‘pop métal’ de Watain, Dark Funeral, Deathspell ou autre déchet musical.

        Les albums les plus mélodiques du black métal sont probablement ceux de Phantom, De Mysteriis Dom Sathanas, The Red in the Sky is Ours, Lifeless de Reiklos et le premier Immortal.

        C’est assez différent de Darkthrone, Marduk ou Profanatica qui eux sont des groupes plus rythmiques et percussifs.

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